Page 27 - Exposition sur la Médaille Militaire
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chef le 1 juillet 1951, il fait de sa section de vietnamiens une unité d’élite, vivant en parfaite
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osmose avec la brousse et ses hommes. Le 15 juillet 1952, non loin du village de Bien Hoa, il
décèle une activité rebelle. Parti à la poursuite de l’ennemi, il est très grièvement blessé aux
jambes par une rafale de FM tirée à bout portant. Immobilisé au sol, il garde alors tout son
sang-froid et lance ses hommes à l’assaut, contraignant l’ennemi à la fuite. A son arrivée à
l’hôpital, il doit être amputé de la jambe droite. Rapatrié sanitaire le 27 septembre 1952, il
est promu adjudant à titre exceptionnel le 1 février 1953. Réformé définitif pour infirmités
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graves et incurables, il quitte le service actif le 3 juillet 1954 et se retire dans sa Bretagne
natale. il s’éteint le 4 janvier 2003.
Officier de la Légion d’honneur le 28 juin 1958, chevalier le 8 juillet 1952, médaillé mili-
taire, Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze, Croix de guerre des Théâtres d’opéra-
tions extérieures avec cinq palmes, deux étoiles de vermeil, une étoile d’argent et trois étoiles
de bronze et Médaille des blessés avec trois étoiles, il est une référence incontestable pour les
jeunes générations.
Adjudant-chef Hubert Lame
héros d’AFN
parrain de la 324 promotion (2018)
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Né le 21 août 1927 en Meurthe-
et-Moselle, révolté par l’occupation
nazie, il s’engage dans la résistance, à
seulement 17 ans. En septembre 1944,
il rejoint le 23 RIC et participe aux
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combats de la libération de la France.
Très vite, le jeune soldat Lame se dis-
tingue par son courage et son esprit
combatif. Le 23 janvier 1945, lors d’une
attaque dans la région de Wittenheim en Alsace, il est blessé
par des éclats d’obus, mais parvient à s’extraire seul de la zone battue par les feux. Rejoignant son
groupe retranché, il poursuit le combat jusqu’à l’épuisement de ses forces. Le 1 février 1947, il
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rejoint Saïgon en Indochine et est affecté au 21 RIC où il participe aux opérations de sécurisa-
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tion de la Cochinchine et du Tonkin. Il y démontre encore d’indéniables qualités de chef mili-
taire en entraînant derrière lui ses camarades à monter à l’assaut. Courant août, il neutralise en
particulier les servants d’une arme automatique. Nommé caporal le 1 janvier 1948, il conti-
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nue à s’illustrer régulièrement sur le territoire indochinois grâce à une immense intelligence
tactique et un très grand courage. Blessé en juillet 1949 à Na-Cham, sa volonté et son mental
lui permettent de retrouver ses forces en seulement quelques semaines. Nommé sergent le
1 mai 1949, il rejoint la métropole six mois plus tard et est affecté au 110 RI. Il retrouve
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l’Annam et le Tonkin dans le fracas des combats d’août 1951 au sein du 5 BCCP. Particuliè-
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rement exemplaire et conduisant son groupe avec une maturité et une maîtrise reconnues,