Page 33 - Exposition sur la Médaille Militaire
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LA FOURRAGÈRE
La fourragère est une tresse de couleur terminée par un ferret. À l’origine, c’est une corde
à fourrage portée par les dragons autrichiens et adoptée par les hussards et les artilleurs de
la Grande Armée. Cet ornement de l’uniforme disparaît avant la guerre franco-prussienne
de 1870.
Le 21 avril 1916 marque la date précise de l’adoption de la fourragère comme insigne de
distinction collective accordée définitivement à une unité. Elle est portée attachée à la patte
d’épaule gauche, passant sous le bras. Elle est destinée à rappeler les actions d’éclats des unités
citées au minimum deux fois à l’ordre de l’armée.
Une unité, citée deux à trois fois à l’ordre de l’armée sur une même campagne ou un
même théâtre d’opération, peut se voir attribuer la fourragère aux couleurs de la croix de
guerre (14-18 ; 39-45 et TOE).
Pour obtenir la fourragère aux couleurs verte et jaune de la Médaille militaire, il lui faut
quatre ou cinq citations. Et pour la couleur rouge de la Légion d’honneur, il lui faut sept ou
huit citations à l’ordre de l’armée.
Il existe deux autres fourragères. Le président de la République, monsieur Jacques
Chirac, a décidé de remettre en 1995 aux régiments compagnon de la Libération, une four-
ragère aux couleurs du ruban vert et noir de la Croix de la Libération. La dernière fourragère
à naître en 2011 est aux couleurs rouge et blanche de la croix de la valeur militaire. Cette der-
nière est attribuée selon les mêmes conditions que pour la fourragère de la Croix de guerre.
Il est de tradition que les anciens combattants remettent la fourragère aux jeunes recrues
lors d’une prise d’armes de présentation au drapeau du régiment. Cette cérémonie se déroule
après avoir effectué une marche à la fourragère. Celle-ci se doit d’être difficile, mais n’est rien
en comparaison des combats vécus par nos grands anciens. C’est une cérémonie pleine de
symboles et de recueillement qui doit rappeler aux jeunes le sacrifice des Anciens.