Page 13 - Exposition sur le Maréchal FOCH et le valeureux corps des Sous-Officiers
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Germain foch (23 décembre 1889- 22 août 1914)

               l’enGaGement de Germain foch
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               Issu du rang, Germain Foch embrasse la carrière militaire au 131  régiment d’infanterie (131  RI).
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           Sergent, il est reçu sur concours à l’École militaire d’infanterie (EMI) et rejoint la promotion Alsace-
           Lorraine (1914-1920) de sous-officiers élèves-officiers. Il est nommé aspirant à la 11  compagnie du
                                                                 e
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           131  RI le 19 août 1914. Fils unique du général, Germain Foch se bat dès les premiers jours du conflit
           avec pugnacité. Alors que l’armée française subit l’offensive allemande de face, Germain Foch effectue
           une mission de reconnaissance avec ses hommes, en se rapprochant au plus près de l’ennemi. Alors
           que son unité essaye de débusquer une patrouille de Uhlans retranchée, Germain Foch est tué à bout
           portant d’une balle dans la tête à Gorcy en Meurthe-et-Moselle le 22 août 1914. Il est décoré à titre
           posthume de la Médaille militaire et de la Croix de guerre.
                Son beau-frère, Paul Bécourt, capitaine du 26  bataillon de chasseurs à pied, est également tué
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           lors de cette journée funeste à Joppécourt. Le 22 août 1914 reste le jour le plus sanglant de l’histoire de
           l’armée française avec la perte de 27 000 soldats français.
























           « La tombe du fils » aquarelle de A. De Broca parue le 20 février 1915 dans le n° 3755 de l’Illustration ayant
                        comme sujet le recueillement du maréchal sur la tombe de son fils.
                               Bibliothèque du Musée du Sous-Officier
               Un père meUrtri par la mort de son fils
               Le général Foch n’apprend les décès de son fils et de son gendre que le 13 septembre 1914,
           pendant la Bataille de la Marne. Mais lors de cette annonce, Foch ne fait transparaître aucune émotion
           ni sentiment, surtout devant les officiers sous son commandement. Il pense avant tout au deuil
           journalier des familles françaises, et développe son ressentiment contre les ennemis. Après la guerre,
           le maréchal Foch retourne pieusement à Gorcy, en souvenir de son fils Germain. Dans une fosse, une
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           croix est gravée de l’inscription « Germain Foch, aspirant au 131  RI, tué à Gorcy, le 22 août 1914 ».
           Devant cette stèle, ce père prie humblement pour le fils qu’il a perdu. N’ayant pas pu récupérer la
           dépouille, cet instant de communion sans parole lui permet de faire un travail de deuil.
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