Page 5 - Sur un air militaire
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Chapitre I
LE COR ET LE GLAIVE
I - Saint-Maixent-l’Ecole et ses militaires
En 1877, le 114 régiment d’infanterie Les écoles de cadres, installées en
e
s’installe, en partie, dans le quartier 1945, laissent leur place à l’école des
Canclaux, anciens bâtiments sous-officiers à compter de 1948. Cette
conventuels de l’abbaye Saint-Maixent. dernière disparaît au profit de l’école
Les locaux ne peuvent accueillir que nationale des sous-officiers d’active
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l’Etat-major et un bataillon. Les trois (E.N.S.O.A.), créée le 1 septembre
autres bataillons partent à Parthenay, 1963. Elle devient progressivement la
installés dans la caserne Allard, à «Maison Mère» de l’ensemble des
l’entrée sud de la ville. Le régiment sous-officiers de l’armée de terre. Les
devient ainsi le régiment de tradition femmes intègrent cette école à partir
des Deux-Sèvres. de 1984.
Après 35 ans d’existence, l’école
Les écoles militaires se succèdent nationale technique des sous-officiers
et cohabitent avec le régiment, à partir d’active d’Issoire (E.N.T.S.O.A.), ferme
de 1881, à Saint-Maixent. La ville lie ses portes en juin 1998. Désormais,
intimement son destin à son école Saint-Maixent-l’Ecole devient le centre
militaire. Elle prend le nom de de formation unique (à l’exception des
Saint-Maixent-l’Ecole le 7 juillet 1926, légionnaires et de la brigade des
la publication au Journal officiel date du sapeurs-pompiers de Paris).
28 juillet 1926. L’école d’application de l’infanterie
Entre 1881 et 1940, l’école militaire (E.A.I.) arrive à Saint-Maixent-l’Ecole
d’infanterie (E.M.I.) forme des en 1951 et quitte la ville en 1967
sous-officiers en deux ans afin de leur lorsque des mouvements écologiques
permettre d’accéder au statut d’officier. refusent l’accroissement des terrains
Elle deviendra, par décision militaires nécessaires à la formation.
ministérielle en date du 23 octobre
1925, école militaire d’infanterie et
des chars de combat (E.M.I.C.C.).
Cette école est l’ancêtre de l’actuelle « A Saint-Maixent notre école »
école militaire interarmes (E.M.I.A.), Chanson écrite par J. Viet, élève de la promotion
installée à partir de 1945 au camp de Fachoda (1898-99) de l’E.M.I., sur une musique
Coëtquidan. de Ph. Parès et G. Van Parys, éditée par Francis
Salabert, à Paris, en 1931.
Après la Seconde Guerre mondiale, Au dernier siècle, la piétaille
Saint-Maixent voit revenir la formation Sergent à la sardine d’or,
d’élèves. Il s’agit désormais d’y former Tes espoirs reine des batailles,
des cadres et, en particulier, les Vinrent peupler le camp d’Avord.
sous-officiers, colonne vertébrale de Et comme, sans flagornerie
l’armée de terre. Il s’agit là d’une Cet essai fut satisfaisant,
véritable spécificité française dans Notre école d’infanterie
l’organisation hiérarchique de l’armée Naquit un jour à Saint-Maixent.
que de nombreux pays nous envient.
Partition du chant « La Saint-Maixentaise », vers 1900. (27×35 cm)
Coll. Musée du Sous-Officier, inv. 2007.0. DOC 132
Cette partition du chant La Saint-Maixentaise est un grand format en double page. La couverture représente
des militaires défilant sur la place Denfert-Rochereau, observés par des femmes appuyées à une balustrade. Les
paroles sont de Gouly et la musique est de Michel. Ce chant raconte la vie des élèves de l’E.M.I. en cette fin
de XIX e siècle à Saint-Maixent.
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