Page 8 - L'Armée sur les planches
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avoir raison de l’époque des bals. Il ne reste aujourd’hui plus que les galas
régimentaires militaro-centrés et les soirées de prestige des grandes écoles
telles Saint Cyr, l’École Navale ou Polytechnique.
Héritières des armées en ordre de bataille de l’Ancien Régime, les
chorégraphies impeccables d’un baptême de promotion, d’une remise
de galons ou encore du défilé sur les Champs-Élysées rappellent par ce
ballet bien coordonné, une valeur propre à l’armée : la cohésion, ce facteur
d’unité qui permet de rire, chanter, veiller, combattre et mourir ensemble.
Tous ces objets, que le cumul du temps a relégué dans les greniers et
que le hasard ou le concours des circonstances font se retrouver au musée
permettent de redonner une vie et un sens à ces uniformes, menus objets
du quotidien et instruments de musique caractéristiques d’une époque
révolue, leur évitant ainsi une seconde mort : celle de l’oubli.
Veste de sous-lieutenant du 3 régiment de tirailleurs algériens.
e
Tissu, métal, passementerie. Coll. MSO n°inv. 2007.0.371.1
Veste issue de la salle d’honneur du 1 régiment de tirailleurs algériens (R.T.A.). Elle a appartenu
er
à un sous-lieutenant du 3 R.T.A. Confectionnée par un tailleur de Saint-Maixent-l’École à l’E.M.I.C.C. dans
e
les années 1930, cette veste était la propriété d’un ancien sous-officier qui a passé le concours d’entrée en tant
que semi-direct devenant, par-là élève-officier. Le drap de la veste est bleu ciel et comporte un col officier jaune,
couleur des tirailleurs sur lequel sont brodés en cannetille de fil d’or le croissant de l’armée d’Afrique et le numéro
du régiment. À l’arrière des manches, une ouverture au satinage écarlate est fermée par des boutons à grelots
dorés que l’on retrouve fermant la veste. Un bouton à grelot à l’épaule montre la présence d’une fourragère.
Une médaille coloniale est accrochée à la veste de cet officier.
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