Page 27 - Sur un air militaire
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              plusieurs formes selon les circonstances  en suivant une réglementation précise.
              dans lesquelles elle apparaît.     Néanmoins, l’actuelle raréfaction des
              Néanmoins, son déroulement reste   ensembles musicaux militaires implique
              stéréotypé et réglementé. Elle est  que les interventions instrumentales se
              constituée de diverses étapes      fassent souvent par
              ponctuées par des interventions    la diffusion d’enregistrements audio.
              musicales spécifiques, qui peuvent être
              des batteries et sonneries, des marches              Adeline Poussin
              instrumentales ou des chants de
              marche au pas cadencé.
              La mise en place de la cérémonie
              commence par l’installation successive
              des différentes unités présentes, dont
              le mouvement vers son emplacement
              se fait au pas cadencé, en ordre serré,
              généralement en interprétant le chant
              qui la représente. Il peut lui être
              spécifique, comme le sont les chants
              régimentaires, ou emprunté au
              répertoire commun des chants
              de marche de l’armée de Terre.
              Tout comme dans la vie militaire
              journalière, les ordres et les honneurs
              sont transmis par l’intermédiaire de la
              musique. Toutefois, cette sonorisation
              n’est pas uniquement assurée par un
              clairon, comme c’est le cas quotidien-
              nement, mais par la batterie,
              c’est-à-dire tambours et clairons
              associés, auxquels s’ajoute, selon
              les armes, la trompette de cavalerie ou
              le cor de chasse. Pour le cérémonial,
              les batteries et sonneries réglemen-
              taires sont le Garde-à-vous, l’Honneur
              au commandant des troupes (chef de
              corps ou général), l’ouverture et la
              fermeture du Ban, le Rappel de pied
              ferme, Aux champs, Au drapeau ou
              A l’étendard, auxquelles s’ajoutent,
              parfois d’autres sonneries comme
              Aux morts ou l’Honneur au
              soldat inconnu. Excepté pour l’arrivée
              successive des unités qui se fait en
              chantant, l’ensemble instrumental
              présent, fanfare ou musique, est
              sollicité pour l’interprétation de l’hymne  Statuette en bronze du tambour de Wattignies,
              national (qui peut également être  fin XIX e siècle
              chanté selon les circonstances) et des  Hauteur : 69 cm
                                                 Coll. Musée des Troupes de Montagne, inv. 601.010
              marches qui accompagnent les diffé-  Cette statuette du sculpteur Fagel, fondue par Susse
              rents déplacements et la revue des  & frères, représente le tambour de Wattignies. Elle
              troupes. Pour son bon déroulement,   s’inscrit  bien  dans  cette  tradition  «  revancharde  »
                                                 de la fin du XIX e siècle, qui voit de nombreux artistes
              la cérémonie utilise donc les trois   produire des œuvres à sujets militaires, ventant le
              catégories du répertoire institutionnel,  courage de nos soldats.
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