Page 17 - Force Noire
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L Le bleu horizon
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Adopté à la fin de l'année 1914, le bleu horizon fait son apparition dans les unités des troupes coloniales au printemps 1915. Marsouins et tirailleurs le reçoivent en même temps. Chacun reste
fidèle à une tenue qui l'identifie : le marsouin garde son paletot à col droit, le tirailleurs un paletot à col rabattu. La principale différence est indiquée par l'emploi de la couleur écarlate pour l'un
et de la couleur jonquille pour l'autre. En tenue de combat, l'équipement et l'armement sont les mêmes. Avec cette tenue, l'adoption de la capote par les tirailleurs, de fait portée
depuis l'automne 1914, est rendue officielle. Ce vêtement chaud est confectionné indifféremment en drap bleu horizon et en drap kaki.
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L Le barda
Pour la vie en campagne, les tirailleurs utilisent le barda sénégalais, fait d'une toile de tente enveloppant le paquetage et porté aux épaules. Un sac ou une musette
fantoche (modèles particuliers de confection non réglementaire) se substitue parfois à l'ancien barda.
Dans leur mission de " nettoyage des tranchées ", les Sénégalais usent le plus souvent du coupe-coupe. Parfois, dans les combats au corps à corps, certains tirailleurs
utilisent un casse-tête de fabrication non réglementaire. Cet objet fut donné en souvenir des combats communs et en témoignage d'estime par un tirailleur sénéga-
lais à son chef de section, adjudant-chef dans les troupes coloniales. Sculpture de J. Gras
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C Casse-tête de tirailleur sénégalais s
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C Coupe-coupe ou sabre d'abattis de tirailleur sénégalais s
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Le coupe-coupe ou sabre d'abattis est un outil réglementaire des tirailleurs. Son utilisation en 1914-1918 au cours des plus durs affrontements à
l'arme blanche contribue à établir la réputation combative des troupes noires. Elle leur a valu aux heures sombres de 1940 d'être souvent odieuse-
ment massacrées par les Allemands. " A Esservillers en juillet 1916, une compagnie du 69e bataillon de tirailleurs sénégalais se replie légèrement
sous la poussée d'une contre-attaque boche, le tirailleur Mansa Mano s'aperçoit au bout d'un moment qu'il a perdu son coupe-coupe. Il n'hésite pas,
il retourne à l'ancien emplacement de la compagnie et se fait tuer en engageant la lutte avec un groupe d'Allemands. " (extrait d'un historique)
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L La chéchia a
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La coiffure qui accompagne le premier uniforme donné aux tirailleurs sénégalais en 1857 est une chéchia. La chéchia est
conservée par les tirailleurs pendant un siècle et portée avec les différentes tenues qu'ils revêtent tout au long de la période.
Cette coiffure devient emblématique des tirailleurs. Elle est rouge, c'est-à-dire de l'une des couleurs prisées par le prophète
Mahomet. Elle ne comporte pas de visière pour permettre au croyant de se prosterner jusqu'au sol lors de la prière. Pendant la
Première Guerre mondiale, la chéchia portée au combat est parfois recouverte d'un manchon en toile kaki clair, puis confec-
tionnée en drap bleu foncé dès la fin de 1914, puis en drap bleu clair et enfin kaki en 1916. Après cette date, le casque écarte
la chéchia du champ de bataille ; elle peut alors reprendre sa couleur d'origine. Le port de cette coiffure est abandonné après la
Seconde Guerre mondiale.