Page 7 - Force Noire
P. 7
Catalogue Force Noire 64p 30/07/07 10:40 Page 5
t
d
o
a
p
t
r
é
e
o
e
G
L Laptot de Gorée
Le bataillon d'Afrique créé en avril 1763 ayant été décimé par la maladie, le gouverneur de Mesnager lève en 1765 un corps permanent africain pour la défense de l'île de Gorée et de ses
dépendances, où servent Blancs, Noirs et mulâtres. Le terme laptot signifiant matelot ou mousse en langue wolof désigne à l'origine en Afrique de l'ouest les matelots ou les bateliers
indigènes au service de l'armée française. Les laptots sont vêtus d'une longue culotte à la matelote de toile blanche ou grise et d'un gilet ou veste courte de même étoffe, avec boutons blancs,
col jaune et turban à la turque à fond blanc, revers jaune et houppe de laine jaune. Ils sont armés d'une lance de sept pieds et demi (2,43 m) à banderole jaune. Leurs chefs portent un habit court
ou une grande veste blanche avec collet et parement à la polonaise jaune et une petite veste courte et jaune. Ils sont armés d'épées ou de sabres et de fusils avec baïonnettes et gibernes.
e
b
r
h
i
a
F
d
-
8
8
1
8
(
e
1
8
1
s
r
é
a
L Le général Louis Faidherbe (1818 - 1889) )
g
n
é
u
i
9
e
o
l
L
Après de brillantes études qui l'amènent à Polytechnique, il opte pour le génie et part en Algérie. Au cours de ce séjour de trois ans, il apprécie l'œuvre de Bugeaud et observe attentivement le
monde musulman. En 1852 il est envoyé au Sénégal. Pendant deux ans, il s'efforce de comprendre le pays ; il s'initie aux mœurs des populations, s'informe des problèmes en suspens, étudie
l'œuvre de ses devanciers. En 1854, à 36 ans, il prend le gouvernement du Sénégal en tant que chef de bataillon. Date capitale, car elle marque le début de l'expansion de ce territoire. En dix
ans, avec peu de moyens, il donne un certain essor économique au pays. Comme tous les grands coloniaux, Faidherbe a su mesurer l'importance primordiale du facteur humain. Son œuvre
s'exerce à la fois dans le domaine militaire, social et économique. Il quitte le Sénégal en 1865 pour raison de santé, sans jamais abandonner le pays à qui il s'est tant donné. Commandant
l'armée du Nord en 1870, il gagne les batailles de Pont-Noyelle et de Bapaume. Doué d'une grande bonté sous une apparence glaciale, d'une intelligence pénétrante et méthodique, d'un
courage exemplaire, travailleur acharné, Faidherbe reste une grande figure de l'armée de marine.