Page 9 - Exposition sur le Maréchal FOCH et le valeureux corps des Sous-Officiers
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Un chef militaire victorieUx
Un débUt de gUerre difficiLe
En 1914, Foch commande le 20 corps de la II armée sur le front de Lorraine.
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Après les échecs des batailles de Sarrebourg et Morhange, il prend conscience des
réalités de la guerre moderne, mais reste néanmoins fidèle à la doctrine de l’offensive. Le
6 septembre 1914, Foch coordonne les actions des armées françaises, britanniques et belges, et
relance l’attaque : c’est la Bataille de la Marne, où il commande la IX armée. Foch se distingue en
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limitant les pertes françaises pendant les combats. Après les échecs successifs de 1915 en Artois
et la Bataille de la Somme en 1916, Foch tombe en disgrâce. Critiqué dans l’opinion publique,
on lui reproche ses stratégies et tactiques trop coûteuses en hommes.
Les dernières offensives
Malgré ses erreurs tactiques, il a la confiance des politiques et des généraux qui l’élèvent à
la dignité de grand-croix de la Légion d’honneur en octobre 1915 et lui décernent la Médaille
militaire en décembre 1916. En mai 1917, Foch est nommé chef d’État-major du général Pétain
par le ministre de la Guerre, Paul Painlevé. En 1918, année de la victoire, les opérations alliées
sont coordonnées par un conseil suprême de guerre. Foch est nommé à la tête du front Ouest
et prend le titre de généralissime. Il réussit à stopper une nouvelle offensive allemande lors
de l’expédition franco-britannique sur le front italien. Il est alors nommé président du conseil
supérieur de guerre interalliée. Élevé à la dignité de maréchal de France en août 1918, il planifie
et mène l’offensive générale qui force l’Allemagne à signer l’Armistice.
Un victorieUx pacificateUr
Le maréchal Foch est élevé à la dignité de maréchal de Grande-Bretagne en 1919 et de
maréchal de Pologne en 1923. Symbole de la victoire, il reste un militaire qui refuse de se mêler
à la politique. Le 14 juillet 1919, Le maréchal Foch voit son ultime jour de gloire en conduisant
le défilé de la victoire sur les Champs-Élysées sous les acclamations énergiques de la foule. Voyant
d’un mauvais œil le traité de Versailles, il écrit dans ses mémoires : « Ce n’est pas une paix, c’est un
armistice de 20 ans ».
Véritable symbole diplomatique de la France, il se retire auprès des siens pour rédiger
ses mémoires ponctuées de quelques visites protocolaires à l’étranger. Erudit, professeur et
Calumet de la paix offert au maréchal par la tribue indienne Crow.
Musée Foch à Tarbes inv. 2010.0.120