Page 39 - Sur un air militaire

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et militaires. En effet, une partie du
répertoire chanté aborde la thématique
du voyage. Certains chants traitent
le thème du conflit outre-mer, d’autres
abordent la vie hors service, à travers
la narration de relations intimes avec
des « filles de joie ». En outre, la
plupart des ces productions fait
référence à l’Extrême-Orient. Au-delà
du souvenir, elles ont surtout pour
vocation de distraire. Aussi, elles ont
généralement une tournure humoris-
tique, comme par exemple le chant La Violon chinois, XX e siècle
Baya : (84×14.5×12cm)
Coll. Musée du Sous-Officier,
inv. 2009.0.138
Cet instrument à deux cordes métal-
Un jeune officier de Marine liques fait partie de la famille des
Un soir rencontra dans Pékin violons chinois. Bien qu’il soit de
Un’ petit’ chinoise divine fabrication artisanale, il est d’une
grande finesse. La table d’harmonie
Qu’on promenait en palanquin est une peau animale sur laquelle est
En l’apercevant la toute belle posé un chevalet en bois. Elle est
Arrêta bien vite ses porteurs collée sur la caisse de résonance qui
consiste en une noix de coco coupée
« Mon gentil petit français » dit-elle au tiers. A son extrémité, est fixé
Veux-tu connaitre le bonheur ? » le cordier également en bois. Une
rosace perforée et sculptée orne
l’arrière de la caisse de résonance.
L’instrument est doté d’un long
Les campagnes à l’étranger ont donc manche en bois ovalisé et évasé à la
été l’occasion d’échanges culturels tête. Cette dernière est sculptée d’une
ayant marqué les musiques militaires frise jusqu’aux chevilles de bois qui la
délimitent. Son jeu se fait avec un
françaises. Elles ont également archet en bois et crins de cheval,
influencé celles des anciennes colonies, malheureusement absent.
plus particulièrement en Afrique Noire.
En effet, ces dernières se sont appro-
priées certaines traditions militaires
françaises, comme la structure des
formations instrumentales et leur
répertoire.
Adeline Poussin

Vièle monocorde, vers 1926 (62×16×6 cm)
Coll. Musée du Sous-officier, inv. 2009.0.133
Cet instrument à corde, de fabrication artisanale est
probablement syrien. La structure de sa caisse de
résonance est en bois. Elle est recouverte d’une peau
animale fixée par des lanières, probablement en boyaux.
Son manche en bois est de forme cylindrique. Il traverse
la caisse de résonance et rejoint la pique, faite d’une vis
métallique, à laquelle est fixée l’unique corde, en crin de
cheval, de l’instrument. Il aurait été rapporté, après une
campagne au Levant en 1926, par le général Andréa. Ce
dernier commanda l’EMICC à partir de 1927 et offrit des
trophées à la salle d’honneur de l’école.
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