Page 24 - L'Armée sur les planches
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Eugène Chaperon,


                                                  La Répétition


                                                       Lieutenant  Jean Tartare
                                                                  (r)









              Avec La Répétition datée de 1885, Eugène Chaperon vient incarner
          un lien fort entre le peuple et son armée où l’œuvre picturale possède à la
          fois un caractère musical et militaire. Né à Paris en 1857, Eugène Chaperon
          se passionne pour le genre militaire dès son enfance . En 1873, il entre à
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          17 ans à l’École des Beaux-Arts de Paris dans l’atelier d’Isidore Pils , dont
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          il sort en 1878, date à laquelle il débute au Salon . Il effectue alors un
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          volontariat d’un an au 4  régiment de dragons et entre peu après dans
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          l’atelier d’Édouard Detaille. Peu à peu reconnu, « un de nos bons peintres
          militaires » , il collabore à l’illustration de nombreux ouvrages (Cahiers
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          d’enseignements illustrés, La Giberne, Les chants du soldat et La légende de
          l’Aigle, etc.). En 1914, il devient « peintre du ministère de la Guerre » . En
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          1926, il est fait chevalier de la Légion d’honneur avant de s’éteindre à Paris
          le 29 décembre 1938. L’une des particularités des représentations réalisées
          par Eugène Chaperon, que l’on observe notamment avec La Répétition,
          réside dans l’intérêt exceptionnel porté par le peintre à une vie militaire
          dissimulée derrière les  murs des casernes.  Cette vie quotidienne du
          soldat-citoyen  est décrite par François Robichon comme une exception
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          ( ) Robichon François, La Peinture militaire française de 1871 à 1914, Paris, Association des amis d’Édouard Detaille,
                Bernard Giovanangeli, 1998, p. 26.
          ( ) Peintre militaire (1813-1875), il est professeur à l’école des beaux-arts en 1863. Son œuvre la plus connue demeure
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                Rouget de L’Isle chantant la Marseillaise pour la première fois (1849).
          ( ) Créée en 1673, cette manifestation artistique se tient tous les ans ou tous les deux ans. En 1881, elle est organisée par
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                la Société des Artistes Français. Un certain nombre d’autres salons voient le jour par la suite.
          ( )  Arsène Alexandre, Histoire de la peinture militaire en France, Paris, Bibliothèque d’histoire et d’art, Henri Laurens
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                Éditeur, 1889, p. 329.
          ( ) Arrêté du 22 avril 1914. La quasi-totalité des membres de la Société des peintres militaires est alors reconnue.
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          ( ) « Les premiers tableaux du genre étaient apparus quelques années plus tôt avec Le Lavabo à la caserne (1879) d’Aublet et
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                La soupe (1880) de Neymark ». Robichon François, La peinture militaire..., op.cit., p. 98.
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