Page 31 - L'Armée sur les planches
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« Ah ! Que j’aime
les militaires. »
Lieutenant-colonel Christian Benoit
(er)
Fermés depuis la mobilisation, les théâtres parisiens sont autorisés
à rouvrir le 21 novembre 1914 . Il faut fournir du travail aux artistes et
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techniciens, notamment aux femmes désormais seules et sans ressources,
mais surtout cette reprise indique combien cette activité est essentielle à
la vie de chacun.
Avant la guerre, les plus petites
villes de garnison comptent au moins
un café-concert. Un ancien élève de
l’École militaire d’infanterie en 1884 le
dit : « Nous avions deux ou trois cafés-
concerts qui, les jours de sortie, c’est-à-
dire les mardis et les jeudis de cinq heures
à dix heures, ne désemplissaient pas ».
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Le moindre chef-lieu d’arrondissement
s’enorgueillit de son théâtre et de sa
troupe.
Affiche d’opéra-bouffe
créé par Jacques Offenbach,
d’où est tiré le titre de ce chapitre.
Coll. privée.
( ) « La réouverture des théâtres et concerts est autorisée », Le Petit Parisien, 22 novembre 1914.
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( ) Carnets du général Tahon, Avec les bâtisseurs de l’Empire, Tonkin, Dahomey, Madagascar, Sahara, Maroc, la Grande Guerre
(1882-1918), Paris, Éditions Bernard Grasset, 1947, p. 9.
( ) Capitaine Charles Romagny, Conseils pratiques au jeune officier sortant de Saint-Maixent, Saint-Maixent, Sardin, libraire-
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éditeur, sd [1897], p. 69.
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