Page 15 - Exposition sur le Maréchal FOCH et le valeureux corps des Sous-Officiers
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Chapitre II :
Georges Clémenceau
« Le Tigre », au service de la République et de la Victoire
clémenceaU et foch, deUx hommes qUe toUt oppose …
Georges Clémenceau naît le 28 septembre 1841 à Mouilleron-en-Pareds, dans le domaine
de son grand-père maternel. Il est issu d’une famille bercée dans la politique et farouchement
républicaine. Son père, Benjamin Clémenceau, est attaché aux valeurs progressistes. En 1858, il
participe à un attentat contre Louis Napoléon Bonaparte, et est fait prisonnier.
Le jeune Clémenceau suit les traces de son père et étudie la médecine aux hôpitaux de
Nantes. Il sort major du concours de sa première année, mais ses études se ternissent par la suite
en devenant un élève médiocre et dissipé. Pourtant attaché à ses terres vendéennes, il part à Paris
pour continuer ses études de médecine et de droit. Alors que Foch parcourt la France entière
dans des établissements catholiques, en effectuant un parcours très brillant, Clémenceau suit
péniblement un cursus de formation cartésienne.
Clémenceau tisse un réseau solide au sein du quartier Latin, et rencontre un cercle
d’artistes comme Claude Monet. Ensemble, ils créent une association « Agis comme tu penses »,
qui prônent les idées positivistes de la justice et de la solidarité. Après quelques publications
d’articles, il est emprisonné. Il obtient son doctorat en médecine en 1865. Lors d’un séjour
aux États-Unis, il épouse une américaine, Mary Plummer. Il devient professeur de français et
d’équitation dans un collège de jeunes filles à Stamford. Son séjour lui permet de se créer des
cercles de relations anglo-saxonnes.
Alors que la guerre prussienne éclate, Clémenceau revient à Paris et prend part à la
journée du 4 septembre, lorsque la III République est proclamée. Il est alors nommé maire de
e
Montmartre. Clémenceau, qui revêt une grande animosité envers le pouvoir monarchique, est
contre la proclamation du Reich allemand dans la galerie des Glaces du Château de Versailles.
Lors des élections législatives de 1881, il est surnommé « le Tigre ». Sa politique se centre
sur deux points : l’anticolonialisme et la volonté de se préparer à se défendre contre l’Allemagne.
Défenseur du capitaine Dreyfus, en 1906, il accède à la présidence du Conseil, et réforme