Page 18 - Exposition sur le Maréchal FOCH et le valeureux corps des Sous-Officiers
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La mobilisation des sous-officiers en 1914

            Le 2 août 1914, la mobilisation générale est déclarée en France : 857 000 hommes de
        l’armée d’active, dont 73 000 sous-officiers (8,54 % de l’effectif global), sont mobilisés. Le
        nombre d'officiers d'active étant en baisse, un cinquième des places est donné à des adjudants-
        chefs (grade créé en 1912). Il manque par conséquent 31 300 sous-officiers engagés.
            Le lendemain, la guerre est déclarée et le président de la République Poincaré promulgue
        l’Union Sacrée. Entre août et septembre 1914, plus de 3 844 000 hommes sont mobilisés. La
        mobilisation de la réserve amène près de 1 500 000 hommes dont 160 000 sous-officiers. L’armée
        d’active se compose à 2/3 de sous-officiers de métier, engagés ou rengagés. 85 % des sous-
        officiers des unités de réserve et des formations territoriales sont dits « de complément ». Pendant
        la Première Guerre mondiale, l’armée de Terre compte 393 000 sous-officiers dont 99 000 de
        carrière et 294 000 de complément. On peut également évoquer ici les enfants de troupe qui,
        à l’âge de 17 ans, rejoignent les régiments et servent comme petits gradés ou sous-officiers et
                                      combattent dans les tranchées. Plus de 2 000 d’entre eux
                                      sont morts pour la France au champ d’honneur.



                                          L’évolution du rôle du sous-officier
                                          pendant la Grande Guerre

                                          La Grande Guerre donne une nouvelle dimension
                                      au corps des sous-officiers et grandit son image dans
                                      l’histoire de France. D’août à septembre 1914, 65 000
                                      sous-officiers sur 73 000 sont morts, disparus, prisonniers
                                      ou blessés. Par conséquent, le corps des sous-officiers
                                      devient majoritairement composé de sous-officiers
                                      mobilisés, de caporaux et de brigadiers promus au
                                      feu. Ces derniers se distinguent par leur bravoure, leur
                                      autorité, leur courage et leur sens de la camaraderie. Par
                                      la suite, la loi sur les cadres et les effectifs du 15 avril 1914
           Lavis daté de 1914 à la gloire du 102   e  augmente le nombre de sous-officiers.
         régiment d'infanterie, le « Piou-piou » reçoit   Ils connaissent les épreuves du feu et de la guerre
          d'une figure aillée la palme du martyr et la
            couronne des laurriers de la vistoire.  dans les tranchées. Certains sont blessés et évacués en
         Collection du Musée du Sous-Officier, inv.   quelques jours, tandis que d’autres restent sur le front
                 2007.0.GRAV 5        toute la période de la guerre. Le rôle du sous-officier
        change considérablement, et la création du groupe de combat en 1915 confère au sergent des
        responsabilités de chef militaire qui transmet les ordres et délivre le feu. Il commande désormais
        une demi-section (30 hommes) et obtient une plus grande liberté d’initiative et d’action. Il en
        va de même pour les adjudants-chefs, qui par le commandement d’une section (60 hommes), se
        voient confier les responsabilités d’un lieutenant.
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