Page 19 - Exposition sur le Maréchal FOCH et le valeureux corps des Sous-Officiers
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Le sergent devient alors un relais essentiel dans la
                                   hiérarchie militaire entre le corps des officiers et la
                                    troupe et renforce la cohésion au sein du groupe, au
                                                    front ou à l’arrière. Ce sont les
                                              prémices de l’organisation PROTERRE
                                        que nous connaissons aujourd’hui.






















                                          Le Poilu par Georges Scott, gravure de 1918.
                                       Collection du Musée du Sous-Officier, inv. 2007.0.8
       Le Poilu par Virgil Magherusan, bronze.
       Collection du Musée du Sous-Officier,  Désormais, les sous-officiers accèdent massivement, au
               inv. 2008.18.1    mérite, aux fonctions et responsabilités de chef section. La
                                 méritocratie sur les champs de batailles, permet aux sous-
       officiers émérites d’accéder au feu à l’épaulette d’officier.
           Le 22 février 1916, le lieutenant-colonel Driant écrivain et député déclare : « qui n’a pas fait
       Verdun, n’a pas fait la guerre ». Au milieu des avalanches de fer, des orages d’acier, du brouillard
       et du déluge de feu (53 millions d’obus tirés pour toute la bataille de Verdun), les poilus voient
       la mort de près, et l’attendent à chaque instant. Petits gradés et sous-officiers jouent à Verdun
       un rôle primordial dans le commandement de groupes de combat épars, résistants sous le
       bombardement de l’adversaire.
           Dans  les  tranchées  naît  une  notion  de  camaraderie  et  d’entraide  que  les  sous-officiers
       cultivent avec leurs subordonnés. La guerre change les rapports entre le sous-officier et le soldat,
       mais également ceux entre le sous-officier et l'officier, car ils endurent les mêmes difficultés et
       partagent les mêmes conditions de vie éprouvantes dans les tranchées. Néanmoins, le corps
       des sous-officiers est relativement peu au contact d'officiers supérieurs, issus en grande partie
       de l'aristocratie et de la bourgeoisie, même si certains sous-officiers servent en état-major. Les
       officiers supérieurs, marqués par la discipline d'avant-guerre et un fort esprit de corps, ne se
       mélangent que rarement aux sous-officiers et encore moins à la troupe.
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