Page 21 - Exposition sur le Maréchal FOCH et le valeureux corps des Sous-Officiers
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Le sous-officier de l’armée coloniale
er
Panneau mémorial du 1 régiment de tirailleurs algériens, composé de 70 portraits
dont 10 surmontés d'un ruban tricolore qui symbolise leur sacrifice lors de la Grande Guerre.
Blida fut son lieu de garnison de 1842 à 1961, puis Niort jusqu'en 1964 date de sa disolution.
Collection du Musée du Sous-Officier, inv. 2007.0.636
Avant 1914, on estime que la participation des colonies à la guerre sera limitée puisqu’on croit
à un affrontement de courte durée. Les français d’Outre-Mer répondent à la mobilisation dans
les mêmes conditions, les mêmes proportions et le même état d’esprit que ceux de la métropole
(environ 130 000 hommes sur 1,5 million d’habitants). À la fin de la guerre, ils sont quatre
fois plus nombreux. Au total, l’armée de Terre française incorpore 600 000 « indigènes » sur les
8,5 millions d’hommes mobilisés pour ce conflit, un tiers est issu du Maghreb, essentiellement
Algériens, un quart sont Africains, enfin les autres, viennent de toutes les parties de l’Empire : de
Madagascar, de l’Indochine, de l’Océanie et du Pacifique, des Côtes françaises de Somalie et des
« vieilles colonies » (Antilles, La Réunion).
Parmi eux, on compte 25 000 sous-officiers indigènes (20 % des indigènes mobilisés de
1914) dont le loyalisme est remarquable et parmi eux, 14 000 sous-officiers nord-africains. Parmi
ces hommes, 11 000 connaîtront l’enfer de la Grande Guerre en Europe. La proportion de sous-
officiers indigènes dans les bataillons d’infanterie coloniale atteint jusqu’à 50 %. Depuis 1903, on
dénombre quelques sous-officiers indigènes dans les sections d’infirmiers, dans l’administration,
dans le train et plus rarement, dans l’artillerie et le génie. Ces hommes payent un lourd tribut