Page 47 - L'Armée sur les planches
P. 47

à peu développé au fil des siècles, dépendant des contraintes et évolutions
       instrumentales, mais aussi des moyens alloués à cette activité au sein de
       l’institution. Alors que la musique militaire était assez peu développée,
       Louis XIV lui a donné une importance grandissante en commandant des
       pièces d’une plus grande qualité artistique. Il a notamment demandé à
       Jean-Baptiste Lully de composer des marches pour les régiments français
       et étrangers, des airs de hautbois et de fifre et des fanfares et sonneries
       de trompettes. Philidor Laîné, ordinaire de la musique du roi et garde
       de  sa  bibliothèque  de  musique,  rédigé  en  1705  un  recueil  manuscrit
       composé de partitions de plusieurs marches et batteries de tambour,
       tant françaises qu’étrangères, avec les airs de fifre et de hautbois à 3 et 4
       parties, et plusieurs marches de timbales et de trompettes à cheval, des
       airs du carrousel de 1686 et les appels et fanfare de trompe pour la chasse.
       Cet ouvrage témoigne notamment de ce répertoire puisqu’il contient les
       batteries et les airs d’un grand nombre de marches à l’usage de l’armée
       française de l’époque.
           Tandis que les formations instrumentales
       militaires voyaient leurs conditions d’existence
       plus  ou  moins  officiellement  soutenues,
       elles n’ont cessé de se produire jusqu’à
       se développer considérablement au
       XIX  siècle, notamment avec la
           e
       création en 1836, par le ministère
       de  la  Guerre,  d’un  Gymnase
       musical militaire. Cette époque
       est marquée par un formidable
       essor des musiques de plein air qui



                Veste de chef de musique de l’ENSOA,
                            années 1970-1980.
                       Tissu, métal, passementerie.
                     Coll. MSO n°inv. 72/98 PH 999.
          Cette veste kaki clair est une veste utilisée en été
        dans les années 1970-1980. Les boutons portent la
        lyre des musiciens. Les soutaches de col sont de couleur
           bleu-école sur lesquelles est brodé de fil de canetille
           le même motif. Représentatif d’une unité spécifique,
          l’instrument de musique orne également les épaulettes.
               Cette tenue appartenait à un chef de musique,
                      équivalent en grade à un lieutenant,
                       qui exerçait à Saint-Maixent-l’École.
                                                                           45
   42   43   44   45   46   47   48   49   50   51   52