Page 41 - L'Armée sur les planches
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la vigilance de l’adjudant ou d’un bas officier ; ces exercices étant à la fois
propres à augmenter la force, l’adresse et la grâce militaire du soldat » .
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Dans cette dernière citation est indiqué l’objectif de cet enseignement en
mettant en lumière certaines qualités du guerrier traditionnel. La danse
et la maîtrise de l’arme sont ainsi pleinement associées. Néanmoins, cette
corrélation n’a aucune influence sur la démarche pédagogique celle-ci
s’inscrit plutôt dans la lignée des grands maîtres de la danse relevant du
répertoire classique académique.
À l’instar du monde civil, la pratique de la danse est réservée au lieu
dédié en dehors de tout autre, détail qui montre la reconnaissance et le
respect pour cette discipline. Alors que dans notre société contemporaine,
il a fallu attendre 1989 pour l’instauration d’un diplôme de danse, au
XIX siècle, un brevet (avec une distinction entre prévôt et maître) est
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instauré sur lequel sont précisés l’identité des membres du jury, le jour
et le lieu. L’épreuve principale consiste en une démonstration afin de
vérifier les compétences artistiques, les connaissances techniques et la
capacité créatrice du candidat. En revanche, la dimension pédagogique
est totalement tue : peu importe comment s’effectue la transmission.
Diplôme de danse, non attibué.
Chromolithographie vernissée avec rehauts de peinture dorée, L. 48,5 ; H. 32,2 cm. Coll. privée.
Illustré d’une scène festive où des militaires et des jeunes femmes en robe de bal regardent l’un des leur faisant
une démonstration de pas de danse au son de l’orchestre.
Au-dessous du cadre : «Imagerie Delhalt, à Metz - Déposé». Coll privée.
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( ) Collection des ordonnances militaires depuis 1112 jusqu’à1801 recueillies par le marquis de Saugeon.
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